Retraite

Les retraités percevant plus que le Smic seront désavantagés

Laurent Wauquiez, leader des députés de la Droite républicaine (LR) à l’Assemblée nationale, a été le premier à déclarer que toutes les pensions de retraite seront réajustées à compter du 1ᵉʳ janvier, une annonce qu’il a faite lors du journal télévisé de 20H sur TF1, le 11 novembre. « Les retraites seront effectivement revalorisées dès le début de l’année, environ à la moitié du taux d’inflation », a-t-il précisé. Le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, a confirmé cette annonce le jour suivant.

En plus de cela, une nouvelle revalorisation est planifiée pour le 1ᵉʳ juillet. « Au mois de juillet, nous prévoyons une nouvelle augmentation pour les retraites les plus faibles afin de les protéger complètement contre l’inflation, en créant une sorte de bouclier anti-inflation pour éviter toute diminution de pouvoir d’achat », explique Laurent Wauquiez.

Pour information, le taux d’inflation se situe actuellement à 1,8%. Ainsi, comme l’a indiqué le député, et validé par le ministre du Budget, les petites pensions verront une augmentation de la moitié de ce taux début janvier, soit environ 0,9%. Cette mesure risque toutefois d’être peu avantageuse pour la majorité des retraités à moyen et long terme.

Gel de la hausse : une option plus avantageuse pour la plupart des retraités

Selon un exemple donné par Laurent Wauquiez lors de son passage sur TF1, un retraité touchant une pension de 1 000 euros recevra en tout 200 euros de plus en un an en fonction de cette proposition. Pour une pension de 1 400 euros, la hausse annuelle atteindrait 300 euros. Toutefois, si cette initiative est favorable aux petites pensions grâce à une seconde augmentation en juillet, elle se révèle moins bénéfique pour la majorité des retraités. Pour les dix millions de retraités dont la pension est supérieure au Smic, cette hausse diminuera la base de calcul pour les revalorisations futures.

Comme l’indique un article de Public Sénat, une pension de 1 600 euros monterait à 1 614,4 euros avec l’augmentation de 0,9%. Mais selon le plan initial du gouvernement, qui projetait une hausse de 1,8% le 1ᵉʳ juillet, cette pension aurait atteint 1 628,80 euros après la hausse. En conséquence, avec la décision de maintenir une revalorisation modeste en janvier, la base de calcul pour la hausse de 2026 sera réduite, rendant celle-ci moins favorable pour ceux qui touchent plus qu’un Smic.