Avec l’ajustement récent des dispositifs MaPrimeRénov’ avant la fin du gouvernement Barnier, des perspectives variées se dessinent pour les foyers. Le bilan du programme présente à la fois des éléments positifs et des contraintes, que nous explorons ci-dessous.
Les nouvelles positives : prolongation des aides pour les rénovations spécifiques
Face à l’incertitude politique, le gouvernement a opté pour la prolongation des subventions pour les projets de rénovation énergétique ciblés, notamment appelés « monogestes ». Ainsi, jusqu’en 2025, les propriétaires de logements classés énergivores (DPE F ou G) bénéficieront toujours de MaPrimeRénov’ pour des travaux précis comme le changement de fenêtres ou l’installation de nouveaux dispositifs de chauffage.
Cette prolongation est bien accueillie par les professionnels, surtout que les rénovations monogestes connaissent une forte demande parmi la population française. Selon les derniers chiffres de l’Agence nationale pour l’habitat (ANAH), le troisième trimestre 2024 a vu plus de 170 000 demandes pour de tels travaux, contre environ 70 000 pour des rénovations complètes. Ces mesures garantissent ainsi une continuité et une aide accessible aux foyers à faibles revenus. Le report de l’interdiction des rénovations monogestes pour les passoires thermiques à janvier 2026 (au lieu de 2025) accorde également un temps supplémentaire aux propriétaires pour planifier leurs travaux.
Les nouvelles négatives : une réduction significative des subventions MaPrimeRénov’ à l’horizon
Bien que le maintien des aides pour les travaux ciblés soit une avancée, des réductions significatives des aides se profilent. Les subventions destinées au chauffage biomasse, incluant chaudières à granulés et poêles à bois, seront diminuées de 30 % dès 2025. Pour les foyers très modestes, l’aide passera de 7 000 à 5 000 euros, réduisant significativement leur soutien financier.
Parallèlement, les aides pour les rénovations globales, qui contribuent à une amélioration des performances énergétiques, subiront également des baisses. Les ménages à revenus élevés verront la contribution étatique chuter de 30 % à 10 % pour les travaux qui permettent de gagner deux classes DPE, et de 35 % à 15 % pour l’amélioration de trois classes. Même si ces ménages représentent seulement 10 % des bénéficiaires, ils possèdent une large part des biens immobilier nécessitant des rénovations.
Ces réductions suscitent l’inquiétude chez les experts, qui redoutent un ralentissement des efforts actuels. Audrey Zermati, directrice stratégie d’Effy, souligne cependant que la clarté de ces ajustements est préférable à une coupe brutale des aides.
Un aperçu en demi-teinte pour l’année 2025
Le programme MaPrimeRénov’ continue de soutenir la rénovation énergétique des habitations en France, bien que ses moyens soient réduits et ses priorités reconsidérées. Si les propriétaires peuvent être satisfaits de la pérennité des aides destinées aux travaux ciblés, la diminution des subventions et les incertitudes financières pourraient décourager certains projets. L’avenir du programme, bien que sécurisé à court terme, reste fortement lié aux orientations politiques dans un contexte de contraintes économiques et d’objectifs environnementaux.
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