Pourquoi le coût du chocolat s’envole-t-il avant Noël ?

La flambée des prix du chocolat, élément essentiel des repas de Noël, marque un niveau record cette année. Au-delà de l’impact sur le budget des consommateurs, cette augmentation cache des raisons économiques complexes, influencées par la production de cacao et les conséquences du changement climatique. Mais quelle est la véritable nature de cette escalation tarifaire et son impact sur d’autres produits phares des fêtes de Noël ?

L’augmentation du coût du chocolat est indéniable. D’après l’association UFC-Que Choisir, le prix des boîtes de chocolats de 500 grammes disponibles en grandes surfaces a grimpé de 33 % depuis décembre 2021. Par ailleurs, l’institut NielsenIQ estime que le prix des tablettes de chocolat a progressé de 8 % sur une année, de septembre 2023 à septembre 2024. Cette tendance n’épargne pas les divers produits à base de chocolat, pénalisant d’autant plus les consommateurs à l’approche des fêtes.

Cette flambée n’est pas une tendance passagère, mais un reflet direct de la conjoncture économique actuelle. La cause principale réside dans l’envolée des prix du cacao, qui ont doublé en un an pour atteindre près de 10 000 dollars la tonne à la bourse de New York, selon BFM Business. Cette hausse est le résultat de plusieurs facteurs : une forte demande et surtout une offre perturbée. Les principaux producteurs de cacao, la Côte d’Ivoire et le Ghana, font face à des aléas climatiques extrêmes et des maladies affectant leurs récoltes. Cette diminution de l’offre oblige les chocolatiers à répercuter cette hausse des coûts sur les prix de vente.

Pas uniquement le chocolat

Le chocolat n’est pas seul à pâtir de cette inflation, bien qu’il reste sans doute le symbole des festivités. D’autres produits de Noël, comme le champagne, voient également leurs prix s’envoler. D’après UFC-Que Choisir, les marques nationales ont connu une augmentation de 22 %, tandis que les marques distributeur ont bondi de 33 % en trois années. À l’opposé, certains produits tels que le foie gras et les huîtres pourraient voir leurs tarifs baisser cette année, en raison d’une offre plus abondante et d’une production moins impactée par les crises sanitaires.

Face à cette augmentation des coûts, les chocolatiers se voient contraints de répercuter la hausse du cacao sur leurs prix. Thierry Lalet, président de la Confédération des chocolatiers et confiseurs de France, mentionne que malgré leurs efforts pour minimiser les augmentations en 2023, cette année, ils n’auront d’autre choix que d’ajuster leurs tarifs. Ainsi, les consommateurs devront s’attendre à des prix plus élevés pour satisfaire leurs envies de douceurs chocolatées pendant les fêtes.