Depuis le début de l’année 2025, MaPrimeRénov’ connaît des retardements dans la distribution de ses aides à l’amélioration énergétique des bâtiments, créant de l’inquiétude chez les professionnels du secteur ainsi que chez les bénéficiaires. Ce blocage est dû à l’absence d’un budget approuvé pour 2025, comme l’a déclaré Valérie Létard, la ministre en charge du Logement, dans son entretien avec le journal Figaro datant du 10 janvier 2025.
Un problème lié à l’absence de budget
Sans adoption d’une quelconque loi de finances suite au rejet du gouvernement Barnier, les aides destinées aux dossiers non approuvés avant le 1ᵉʳ janvier ne peuvent être libérées immédiatement. Mme Létard a souligné la nécessité urgente de voter le budget pour débloquer les moyens financiers nécessaires, précisant que les ménages peuvent continuer à déposer leurs demandes, bien que les délais de traitement et de paiement se soient allongés.
Inquiétudes chez les professionnels du bâtiment
Le président de la Fédération Française du Bâtiment (FFB), Olivier Salleron, a manifesté son mécontentement contre ce qu’il décrit comme un « amateurisme constitutionnel ». Dans un communiqué daté du 10 janvier, la FFB déplore un arrêt brutal des travaux de rénovation énergétique, un secteur dont la valeur s’élevait à 30 milliards d’euros en 2023, représentant 14 % de l’activité du secteur.
Par ailleurs, Jean-Christophe Repon, le président de la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (Capeb), a mis en avant les répercussions négatives sur les artisans, déjà affectés par une diminution de leur activité en 2024. La Capeb demande l’assurance d’un traitement continu des dossiers pour éviter un arrêt complet.
Conséquences pour les ménages et l’emploi
Pour les ménages, ces retards dans le versement des aides freinent de nombreux projets de rénovation. Selon la FFB, cette situation pourrait générer une attitude d’attente chez les propriétaires, notamment ceux soumis à des obligations de la loi Climat et Résilience pour améliorer les performances énergétiques des logements classés G loués.
Économiquement, plusieurs milliers d’emplois dans le secteur de la construction sont en péril. Olivier Salleron a averti que l’absence de financements pourrait toucher des « centaines de milliers d’artisans, d’entrepreneurs et de compagnons ».
Des engagements pour éviter une interruption complète de MaPrimeRénov’
Le ministère du Logement se veut rassurant et assure que l’Agence nationale de l’habitat (Anah) continuera à traiter les demandes. Valérie Létard a rappelé que les propriétaires ne restent pas « seuls face à leurs obligations », en particulier ceux dont les propriétés énergivores sont soumises à des restrictions de location depuis janvier 2025.
Toutefois, les professionnels demandent des garanties supplémentaires pour empêcher une paralysie complète des opérations de rénovation. Ils requièrent une prise en charge rapide des dossiers dès l’adoption du budget, prévue dans les semaines à venir.
Pour conclure, bien que des solutions soient envisagées, les retards de paiement de MaPrimeRénov’ déstabilisent non seulement les plans des ménages, mais menacent également un secteur économique clé.
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