En France, cette semaine, sept médicaments génériques ont été retirés du marché. Depuis le début du mois, l’Union européenne avait déjà préconisé le retrait de 72 médicaments. Pour l’instant, les autres restent disponibles.
L’Union européenne a donné aux États membres un mois pour retirer du marché plusieurs médicaments, incluant des traitements contre le cancer, le diabète et l’épilepsie. Une liste de 400 médicaments génériques, dont l’évaluation de l’efficacité s’est avérée douteuse, a été ciblée par l’UE, menant à la suspension de leur autorisation de mise sur le marché.
La France, qui doit retirer un total de 72 médicaments, a cette semaine suspendu la vente de sept d’entre eux. Mercredi 3 juillet, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a cessé la commercialisation de ces sept médicaments, dont un générique de tramadol, connu pour son efficacité comme antidouleur. Les autres concernent des génériques de traitements pour le diabète, le VIH et les troubles bipolaires.
Plus précisément, les sept médicaments retirés incluent Olanzapine Arrow 5 mg, 7.5 mg et 10 mg (comprimé), Nevirapine Arrow LP 400 mg (comprimé à libération prolongée), Metformine Almus 500 mg (comprimé pelliculé), Tramadol Almus 50 mg (gélule) et Ibuprofène Liderlens 400 mg (capsule molle).
Selon l’ANSM, « ces retraits ne devraient pas perturber la prise en charge des patients, d’autres médicaments similaires étant disponibles en quantité suffisante pour assurer les traitements ». Pour 41 autres médicaments notifiés par l’Union européenne, leur retrait est temporairement reporté afin de prévenir une éventuelle pénurie.
De plus, l’ANSM précise que cette suspension pourrait être temporairement levée si les fabricants fournissent de nouvelles études respectant les normes européennes. Ce retrait fait suite aux critiques de la Commission européenne envers une société indienne, Synapse Labs, dont les études cliniques pour des laboratoires pharmaceutiques internationaux ne respectaient pas les standards européens.
Peut-on encore utiliser les médicaments retirés ?
En mars dernier, l’Agence européenne des médicaments avait déjà signalé que « pour la majorité des traitements testés par Synapse Labs, les données manquent ou ne suffisent pas à prouver la bioéquivalence ». Les patients dont les médicaments sont suspendus peuvent recourir à des alternatives disponibles. Ceux qui possèdent encore les médicaments désormais retirés chez eux peuvent continuer à les utiliser, selon l’ANSM.
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