Malgré l’allègement catalysé par la Banque centrale européenne (BCE) à travers la diminution de ses taux directeurs, le marché immobilier continue de subir une chute notable des ventes. Selon les Notaires de France, le volume des ventes pourrait atteindre des niveaux historiquement bas, similaires à ceux de 2015.
Le rapport de conjoncture publié le mardi 30 juillet par les Notaires de France observe une poursuite de la spirale baissière dans le marché immobilier, particulièrement dans le secteur du logement ancien. À la fin juin, la baisse y atteignait 22,6%. Fin mai, le nombre de transactions se chiffrait à 793 000, et à ce rythme, « le volume de transactions pourrait descendre en dessous de 750 000 d’ici la fin de l’été », préviennent-ils.
Après une période de deux années de déclin, et une accalmie apportée par la BCE en réduisant les taux d’intérêt en juin, l’immobilier semblait enfin « atterrir ». Cependant, cette perspective est mise en doute par l’incertitude politique résultant de la dissolution récente de l’Assemblée nationale. Néanmoins, les Français restent « prêts à réinvestir dans l’immobilier dès que les taux le permettront, malgré les incertitudes actuelles », soulignent les Notaires.
Le marché immobilier face à une rentrée décisive
Les Notaires de France signalent que septembre sera une période critique pour le secteur immobilier. La baisse observée dans l’immobilier ancien au premier trimestre (-5,2% par an) devrait se stabiliser. « Les prix des appartements ont diminué de 5,5 %, tandis que ceux des maisons ont baissé de 4,9 %. Cette baisse devrait se modérer pour atteindre -4,8 % sur un an d’ici fin août 2024 », expliquent-ils.
À Paris, la baisse a été marquante avec -7,9 % au premier trimestre. Cependant, une stabilisation est attendue, le prix du mètre carré des appartements évoluant de 9.440 euros en avril à 9.450 euros en août 2024. Les Notaires relèvent également des baisses plus modestes dans les stations balnéaires comme Biarritz (-4,6 %), Les Sables-d’Olonne (-6,7 %) et Saint-Pierre-d’Oléron (-12,9 %) pour les maisons.
Concernant l’immobilier neuf, le marché continue de voir une réduction de l’offre de logements. En mai 2024, les autorisations de logements ont diminué à 27 500, soit une baisse de 3 % par rapport à avril 2024. Sur une période allant de juin 2023 à mai 2024, seulement 353 800 logements ont été autorisés, marquant une diminution de 15 % par rapport à l’année précédente.
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