Face au défi du financement de la dépendance, le gouvernement réfléchit à divers moyens pour accroître les ressources nécessaires. Parmi les solutions envisagées, une taxation des retraités bénéficiant de pensions confortables attire toute l’attention. Proposée par la ministre du Travail, cette mesure ciblerait particulièrement ceux touchant plus de 2 000 à 2 500 euros par mois, avec une recette potentielle de 500 à 800 millions d’euros par an. Ce plan de réforme ne fait pas l’unanimité et suscite de nombreux débats quant à sa mise en œuvre et ses conséquences.
Astrid Panosyan-Bouvet, ministre du Travail, a suggéré d’augmenter la contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie (CASA), qui est actuellement de 0,3 % pour certains retraités. Ce prélèvement, générant près de 300 millions d’euros chaque année, pourrait être modulé pour impacter principalement les pensions les plus élevées. L’objectif, selon les autorités, est de diversifier les méthodes de financement de la sécurité sociale sans augmenter le fardeau des entreprises et des travailleurs.
Actuellement, 11 millions de retraités sont concernés par cette contribution, mais l’élargissement du nombre de contributeurs est à l’étude, tout en protégeant les pensions modestes. Cette initiative s’ajouterait à d’autres mesures, telles que la journée de solidarité qui rapporterait 2 milliards d’euros pour soutenir la dépendance.
Vers la fin de l’abattement fiscal de 10 %
Une autre réforme évoquée est la suppression de l’abattement fiscal automatique de 10 % sur les revenus des retraités, en vigueur depuis 1978 et coûtant à l’État 4 milliards d’euros par an. Ce dispositif profite principalement aux foyers aux ressources élevées. Gilbert Cette, président du Conseil d’orientation des retraites, et Patrick Martin, président du Medef, plaident pour sa suppression afin de soutenir l’effort économique nécessaire.
Néanmoins, cette modification pourrait susciter des tensions, car elle toucherait directement les retraités dont les pensions sont déjà soumises à une imposition lourde.
Taxation des retraités aisés : une proposition controversée
Ces projets de taxation sont loin de faire l’unanimité. Certains économistes, comme Nicolas Marques de l’Institut Molinari, font valoir que les retraités participent déjà largement à l’effort fiscal à travers l’impôt sur le revenu, la CSG et la CRDS. Ils rappellent aussi que le revenu médian des retraités est inférieur de 14 % à celui des salariés, ce qui rendrait ces mesures potentiellement inéquitables, comme le souligne Pleine vie.
Il est aussi important de noter que cette année, beaucoup de retraités bénéficient d’exemptions ou de taux réduits de CSG, et que de nouvelles taxes pourraient alourdir leur charge fiscale.
Bien que ces idées soient encore à l’état de projets, elles devront être discutées au Parlement. Reflétant une volonté de redéfinir le financement de la dépendance, elles posent néanmoins des questions sur leurs impacts économiques et sociaux. Les retraités potentiellement concernés devraient se préparer à ces réformes fiscales éventuelles, notamment en diversifiant leurs revenus ou en s’informant sur leurs implications.
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