Au début de cette année, une discussion s’est ranimée sur la possibilité de limiter l’indexation des pensions de retraite, dans le but de réaliser des économies. Toutefois, il y a quelques semaines, le président de la République a tranché la question en confirmant que les pensions seraient bel et bien indexées en 2025. Suite à l’annonce d’Emmanuel Macron, plusieurs responsables de partis politiques ont également tenu à rassurer les retraités.
En début d’année, Bruno Le Maire, alors ministre de l’Économie, avait dévoilé un plan d’économies de 10 milliards d’euros prévu pour 2024. Diverses mesures destinées à atteindre cet objectif avaient été rapidement évoquées. En février, Thomas Cazenave, ministre délégué aux Comptes publics, avait ravivé le débat en suggérant qu’une sous-indexation des pensions pour 2025 pourrait être envisagée. « Devons-nous continuer à indexer toutes nos prestations et transferts sur l’inflation ? Cette question devra être débattue lors de la préparation du budget 2025 », avait-il déclaré.
Plusieurs économistes ont rapidement soutenu l’idée qu’une sous-indexation, voire une désindexation des pensions, permettrait de réaliser des économies significatives. Toutefois, le président de la République a rapidement mis fin aux spéculations en affirmant que les pensions seraient réajustées en fonction de l’inflation en 2025. « Le pouvoir d’achat des retraités n’est pas une variable d’ajustement », avait expliqué Emmanuel Macron. Par la suite, les dirigeants des principaux partis politiques ont réaffirmé leur engagement à maintenir le mode actuel de calcul des revalorisations des pensions.
Le 22 juillet dernier, lors de la présentation du pacte législatif d’urgence des Républicains axé notamment sur la valorisation du travail et le rétablissement de l’autorité, Laurent Wauquiez a souligné deux points clés : les impôts et les retraites. « Nous avons fixé ensemble deux lignes rouges essentielles, dont le franchissement entraînerait immédiatement des sanctions pour tout gouvernement », a déclaré le président du Conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes lors de sa récente conférence de presse.
« Les retraités ne sont pas la variable d’ajustement »
Pour Laurent Wauquiez, nouveau chef de file des Républicains à l’Assemblée nationale, une sous-indexation des pensions de retraite est tout simplement inacceptable. « Les retraités ne sont pas la variable d’ajustement d’un gouvernement qui n’a pas réussi à réaliser des économies ces dernières années », a-t-il affirmé. Comme prévu pour le 1er janvier 2024, le premier mois de l’année prochaine devrait également voir une nouvelle revalorisation des pensions basée sur l’inflation en France.
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