Immobilier

Comment esquiver les droits de succession sur un bien immobilier en SCI ? Les éléments essentiels à savoir

La propriété gérée par une société civile immobilière (SCI) est un concept essentiel à maîtriser, notamment son cadre légal. Les droits de succession représentent l’impôt dû par un bénéficiaire lors du transfert du patrimoine d’une personne décédée. Heureusement, il existe plusieurs stratégies pour atténuer ces frais, voire les éliminer complètement.

Planification préalable de la succession

L’une des premières étapes consiste à organiser la transmission de son patrimoine à l’avance. Planifier sa succession de son vivant permet d’exploiter divers dispositifs fiscalement avantageux. Parmi eux, on trouve les donations, le démembrement de propriété, ainsi que d’autres méthodes de partage successoral.

Donner de son vivant

Réaliser des donations de son vivant est une pratique répandue. Cela permet de transférer progressivement des parts de la SCI aux descendants tout en bénéficiant des abattements fiscaux applicables tous les 15 ans.

À l’heure actuelle, chaque parent peut donner jusqu’à 100 000 euros en exonération de droits de donation à chaque enfant tous les 15 ans.

Ce seuil est doublé lorsque la donation est effectuée par les deux parents, facilitant ainsi le transfert de montants significatifs sans engendrer de lourds droits de succession. L’avis d’un notaire ou d’un expert fiscal est conseillé pour optimiser ce processus.

Démembrement de propriété

Le démembrement de propriété est une autre option à considérer. Avec cette approche, la propriété est divisée entre l’usufruit et la nue-propriété. L’usufruitier conserve les droits d’usage et les revenus du bien, tandis que le nu-propriétaire récupère la pleine propriété à la fin de l’usufruit.

Cette méthode est intéressante car elle réduit la valeur du bien transmis au moment de la succession. Seuls les droits relatifs à la nue-propriété sont pris en compte, diminuant donc considérablement les frais de succession.

Recours à l’assurance-vie

L’assurance-vie est aussi un outil efficace pour réduire les droits de succession. Ce type de contrat permet de choisir des bénéficiaires qui recevront les fonds hors de l’actif successoral, sauf exceptions.

De plus, l’assurance-vie jouit d’un régime fiscal favorable, avec des abattements allant jusqu’à 152 500 euros par bénéficiaire pour des versements faits avant les 70 ans du souscripteur. Au-delà de cet âge, les abattements demeurent néanmoins avantageux.

Le pacte Dutreil

Pour ceux qui possèdent une entreprise familiale au sein de leur patrimoine, le pacte Dutreil est une opportunité à saisir. Il permet une diminution significative des droits de succession grâce à des engagements de conservation des parts sur une période définie.

Même s’il ne s’applique pas exclusivement aux biens immobiliers, le pacte Dutreil est accessible quand un patrimoine inclut une activité économique, réalisée directement ou via une SCI. Généralement, maintenir l’activité pour profiter des avantages fiscaux est nécessaire.

Élaboration du pacte

Il est crucial de rédiger le pacte Dutreil avec soin pour assurer sa conformité légale. Engager un professionnel en droit commercial ou un notaire spécialisé est conseillé pour cette démarche.

Des modalités complexes, telles que les engagements collectifs et individuels de conservation des parts, sont liées à ce pacte.

Ces engagements doivent correspondre à certaines normes de durée et format imposées par la législation fiscale.

Mise en œuvre de stratégies fiscales avec une SCI

Outre les techniques mentionnées, la constitution d’une société civile immobilière offre des avantages substantiels pour le transfert des biens immobiliers. La SCI autorise une gestion flexible et avantageuse fiscalement lors des successions.

Anticipation des donations-partages

Par exemple, travailler à des donations-partages au sein de la SCI représente un atout majeur.

Ce processus offre une répartition équitable des parts entre héritiers, tout en profitant d’abattements fiscaux et en évaluant les biens à leur valeur actuelle, souvent inférieure à celle de la pleine propriété.

Le principal avantage est de conserver le contrôle sur la société par le donateur jusqu’à ce qu’il décide de se retirer. Cette forme de transmission graduelle favorise une flexibilité accrue et une charge fiscale allégée.

Les manières d’éviter les droits de succession sur un bien immobilier détenu en SCI sont nombreuses et doivent être étudiées en profondeur.

Qu’il s’agisse de donner de son vivant, de démembrement de propriété, du recours à une assurance-vie ou de l’utilisation stratégique du pacte Dutreil, chacune de ces options offre des avantages significatifs pour réduire, voire annuler, la fiscalité successorale.

En adoptant une approche proactive et en consultant des experts compétents, il est possible de structurer efficacement son patrimoine tout en optimisant la fiscalité. La variété des mécanismes disponibles permet à chaque situation de bénéficier d’une solution personnalisée, garantissant une transmission harmonieuse vers les héritiers choisis.

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