Retraite

Des mesures d’urgence approuvées par le Congrès

Pour faire face aux lourdes difficultés économiques actuelles, le Congrès de Nouvelle-Calédonie a adopté des mesures spécifiques visant à garantir le paiement des pensions des fonctionnaires. Il est à noter que ces mesures s’appliquent uniquement à l’archipel.

Le 8 août dernier, dans le contexte d’une crise économique persistante, le Congrès a approuvé une série de mesures d’urgence. Parmi celles-ci, une hausse de 1 % des cotisations salariales des fonctionnaires, portant celles-ci à 13,1 %, a été votée pour soutenir la Caisse locale de retraite.

En outre, une réduction temporaire de 9 % des pensions des anciens fonctionnaires a été décidée. Cette diminution, qui s’appliquera jusqu’à la fin de l’année 2025, fait suite à une précédente baisse de 6 %. Ces décisions interviennent en continuité avec les mesures adoptées en 2023 pour pallier le déficit de la Caisse locale de retraite. Le secrétaire général du syndicat des retraités de la Fédération des fonctionnaires, Joao D’Almeida, a exprimé son mécontentement envers les politiques, les tenant pour responsables de cette situation.

Il leur reproche de « voter des textes qu’ils ne respectent pas » et d’approuver des budgets insuffisants ainsi que des mesures fiscales inadéquates qui, selon lui, compromettent un service public de qualité. « Ils sont responsables de la crise actuelle ; ils ont eux-mêmes érigé les obstacles auxquels nous faisons face aujourd’hui », a-t-il déclaré lors de son intervention au journal télévisé.

Les impayés des employeurs, une cause majeure du déficit

Le déficit de la Caisse locale de retraite résulte en grande partie des cotisations impayées par les employeurs publics, surtout par les hôpitaux. Au 30 juin dernier, ces arriérés se chiffraient à 6,1 millions d’euros. Joao D’Almeida a souligné que les syndicats avaient maintes fois tenté d’alerter les autorités locales sur cette question.

Sans réforme du Ruamm, la situation de la Caisse locale de retraite s’est aggravée. « Certains employeurs, notamment hospitaliers, se sont dispensés de payer leurs cotisations sociales. Or, aucune caisse de retraite ne peut fonctionner sans ces contributions », a expliqué Joao D’Almeida.

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