Chaque année, les pensions de retraite de base sont ajustées en fonction de l’inflation. Pourtant, une analyse des augmentations récentes révèle que l’augmentation des prix dépasse largement celle des pensions.
- En janvier, les pensions de base ont été augmentées de 5,3 %
- Alors que l’inflation était aux alentours de 3 %, les retraités ont bénéficié d’une belle revalorisation.
- Les hausses des pensions de base sont bien inférieures à l’évolution de l’inflation.
- Entre fin 2003 et fin 2023, les pensions des retraités du régime général ont crû de 29,8 % contre une inflation de 39 %
En janvier, les retraites de base ont connu une hausse de 5,3 %. Cela a permis aux anciens travailleurs de bénéficier d’une amélioration notable alors que l’inflation se situait autour de 3 %. Cependant, de telles divergences entre la revalorisation des retraites et l’inflation sont extrêmement rares.
La Cnav nous informe que les dernières années ont vu des augmentations des pensions bien inférieures à l’évolution de l’inflation. Entre la fin de 2002 et celle de 2021, les ajustements annuels des pensions dans le régime général variaient entre 0 % et 2 %, alors que l’inflation grimpait entre 0 % et presque 3 %.
En résumé, « Entre fin 2003 et fin 2023, les pensions des retraités du régime général ont augmenté de 29,8 %, tandis que l’inflation a atteint 39 % », souligne la Caisse nationale d’assurance vieillesse. Cette différence s’explique par l’écart entre l’inflation prévue et celle effectivement observée.
Des choix politiques qui affectent les retraites
En outre, certaines décisions politiques ont contribué à la sous-indexation des retraites. Par exemple, en 2019, le gouvernement a opté pour une sous-indexation des pensions afin de réaliser des économies, ce qui a conduit à une augmentation de seulement 0,3 % des pensions alors que l’inflation était environ de 1,3 %. « De tels choix de moindre revalorisation créent des écarts durables », précise la Cnav.
Ce n’est pas seulement les pensions de base qui sont concernées, les retraites complémentaires sont également impactées. « Les retraités s’appauvrissent au fil des années. Les revalorisations des dernières années, qu’elles soient sur les pensions de base ou complémentaires, ne compensent pas l’inflation », a expliqué Christian Bourreau, président de l’Union française des retraités (UFR), à Moneyvox.
D’après une estimation de l’UFR en 2022, un retraité ayant cessé de travailler en 2017 avec une pension mensuelle de plus de 2 000 euros aurait perdu 6,1 % de son pouvoir d’achat sur sa pension de base et 6,7 % sur sa retraite complémentaire Agirc-Arrco chaque mois. Ainsi, les retraités ont été de plus en plus vulnérables face à des revalorisations de pensions bien en deçà des augmentations des prix.
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