Est-il possible de tomber en dessous de 3 % ?

La fin de l’année 2024 a été marquée par une diminution significative des taux immobiliers. Au seuil de 2025, un certain optimisme règne quant à la stabilisation ou même une nouvelle baisse des taux. Cependant, les incertitudes économiques et politiques pourraient perturber cette dynamique. Voici une analyse des perspectives actuelles.

Depuis un certain temps, les taux des prêts immobiliers affichent une tendance à la baisse, un avantage pour emprunteurs. Situés aux alentours de 3,3 % à 3,4 % pour des prêts sur 20 à 25 ans, ces taux sont largement en dessous des sommets de fin 2023. Cela est en grande partie dû à une compétition accrue entre institutions bancaires, désireuses d’élargir leur clientèle. Caroline Arnould, DG de Cafpi, envisage même un recul à 2,5 % pour les profils les plus solides, barring any political upheavals.

Cependant, des acteurs tels que Meilleurtaux sont plus réservés. Selon eux, les taux pourraient plafonner à 3 % pour les prêts sur 20 ans, mais franchir ce seuil pour d’autres durées semble improbable.

Des taux en recul grâce à la rivalité entre banques

Le début 2025 s’accompagne d’un regain d’activité des banques, qui intensifient leur démarche pour attirer davantage de clients. Cette dynamique a provoqué une hausse conséquente de la production de crédits en 2024, avec un bond de 50 % entre mars et octobre. Cette tendance pourrait se maintenir dans la première moitié de l’année, offrant aux ménages la possibilité d’obtenir des conditions de prêt plus avantageuses.

Néanmoins, les conditions d’emprunt les plus favorables restent l’apanage des profils financiers solides, présentant des revenus stables et une épargne notable. Ceux ayant des dossiers moins étoffés pourraient souvent accéder à des taux proches de 3 %, compétitifs dans le contexte actuel.

Un léger recul des prix de l’immobilier

En parallèle, les prix de l’immobilier affichent un léger recul. Au cours des douze mois passés, des villes comme Nantes et Reims ont observé des baisses jusqu’à 5 %, selon le Figaro immobilier. À l’opposé, certaines zones rurales ont constaté une légère remontée des prix. Cette stagnation peut freiner l’attractivité du marché, limitant les intentions d’achat malgré les conditions de financement améliorées.

Le climat politique instable et le manque d’adoption d’un budget pour 2025 en France renforcent aussi les incertitudes. Ces éléments peuvent provoquer une hausse des taux dans la deuxième moitié de l’année, accentuant les disparités de taux entre la France et ses voisins européens.

Si la tendance baissière se maintient, l’année 2025 pourrait offrir de bonnes opportunités pour l’acquisition immobilière ou la renégociation de prêts. Toutefois, la vigilance est de rigueur face aux incertitudes économiques et politiques. Les emprunteurs devront réagir promptement et s’informer pour bénéficier des meilleures offres.

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