Les discussions annuelles de fixation des prix entre les supermarchés et les fabricants créent actuellement de vives tensions en France. Dominique Schelcher, à la tête de Coopérative U, a fait part de son agacement face aux augmentations tarifaires exigées par certaines grandes multinationales de l’industrie alimentaire. Il critique des revendications de hausse allant de 5 à 7 %, malgré une diminution des coûts de diverses matières premières, telles que le blé et l’huile.
Ce climat préoccupe les distributeurs, qui se retrouvent coincés entre les demandes des industriels et le pouvoir d’achat déjà faible des consommateurs. En revanche, les petites et moyennes entreprises (PME) adoptent une approche plus modérée, avec des hausses généralement comprises entre 2 et 3 %, en adéquation avec le marché.
Augmentations jugées excessives par Coopérative U
Dominique Schelcher a souligné que les hausses exigées par les grands groupes concernent souvent des articles dont les coûts de production ont diminué. Il mentionne, par exemple, une baisse des prix pour des matières premières telles que le sucre et les céréales, même s’il reconnaît des tensions sporadiques sur le café et le cacao dues à de mauvaises récoltes.
Ces exigences des multinationales sont jugées disproportionnées et risquent d’accentuer l’inflation alimentaire, déjà pesante. Pour modérer l’impact sur les consommateurs, Coopérative U et d’autres chaînes cherchent à négocier à la baisse ou à privilégier des partenariats avec des entreprises plus transparentes.
Dominique Schelcher appelle également à une intervention législative pour encadrer ces pratiques commerciales. Il insiste sur la nécessité de renforcer la réglementation afin d’assurer une plus grande équité dans les négociations.
Des critiques similaires de la part de Lidl
Michel Biero, vice-président de Lidl France, partage ce point de vue. Lors d’une intervention récente, il a dénoncé des augmentations pouvant atteindre 10 % imposées par certaines multinationales, critiquant particulièrement le manque de transparence des négociations, où les industriels menacent de pénurie en cas de désaccord.
Contrairement aux grandes marques, les marques de distributeurs (MDD) offrent une plus grande transparence sur les coûts. Selon Michel Biero, ces produits représentent une solution pour contenir l’inflation et sauvegarder le pouvoir d’achat des consommateurs. Il appelle à une réforme des lois commerciales pour instaurer une plus grande transparence et éviter des abus.
Un impact direct pour les consommateurs
Les distributeurs mettent en garde que ces augmentations, si mises en œuvre, pourraient aggraver la situation financière des ménages déjà face à une inflation record. Alors que la conclusion des négociations est attendue pour le 1ᵉʳ mars, les grandes chaînes s’efforcent de limiter l’impact final sur les prix.
Dans ce contexte tendu, les enseignes plaident pour un dialogue responsable avec les industriels, tout en proposant des alternatives pour protéger les consommateurs. L’évolution de ces négociations témoigne des enjeux structurels majeurs pour le secteur agroalimentaire et l’économie française.
Une réaction ? Laissez un commentaire
Vous avez apprécié cet article ? Abonnez-vous à notre Newsletter gratuite pour découvrir des articles captivants, du contenu exclusif et les dernières actualités.
Comment obtenir le montant maximum ?
Les situations peu connues ouvrant droit à des trimestres gratuits
Monoprix déclare la clôture d’un magasin.
Vers une interdiction généralisée des locations ?
Quels sont les lots impactés en France ?
les prix vont flamber, prévient le président d’Intermarché
Un département suspend les allocations familiales aux parents de jeunes délinquants.
Les prix augmentent à nouveau en ce début de l’année 2025.