La dynamique reprend, mais pour quelle durée ?

Début 2025 observe un regain d’activité sur le marché immobilier, selon le rapport de SeLoger et Meilleurs Agents. En 2024, les prix ont chuté et les transactions ont plongé, mais une lueur d’optimisme se dessine avec la stabilisation des tarifs, une demande croissante et des prévisions de réduction des taux d’emprunt. Néanmoins, l’incertitude politique et économique perdure, laissant entrevoir une reprise fragile mais prometteuse.

L’année 2024 a conclu avec environ 800 000 transactions immobilières, surpassant les prévisions de 770 000, mais en deçà des 900 000 de 2023. Les premiers mois ont été marqués par une baisse des prix et une diminution des ventes, mais un regain a été observé à partir de l’automne.

En ce qui concerne les prix, une légère hausse annuelle de 0,4 % a été constatée au niveau national. Cependant, les dix plus grandes villes ont subi une faible baisse de 0,2 %. Les zones rurales ont, quant à elles, vu une augmentation plus marquée de 2,1 %, reflétant un intérêt renouvelé pour ces régions.

Demande croissante

En outre, le baromètre montre que les projets d’achat ont bondi de 10 % en 2024, indiquant la confiance retrouvée des acheteurs. Les zones rurales ont enregistré un accroissement de 8 % des acquéreurs, tandis que les grandes villes ont connu une croissance impressionnante de 24 % par rapport à l’année précédente.

Bien que l’offre de logements reste généreuse, surtout dans les grandes métropoles, une tendance à la baisse des stocks est remarquée. À Paris, par exemple, l’offre a réduit de 7 % en 2024, un phénomène similaire étant observé dans d’autres villes avec une baisse moyenne de 6 %.

Perspectives du marché immobilier pour 2025

Les prévisions pour 2025 sont optimistes. On s’attend à une baisse des taux immobiliers, grâce à une possible diminution des taux de la Banque Centrale Européenne et une stabilisation de l’inflation. Ces taux pourraient chuter à 3 % avant l’été, facilitant ainsi l’accès au crédit pour les acheteurs.

Un accroissement de la demande est anticipé pour le printemps, avec une estimation d’augmentation des prix de +2 % d’ici fin d’année. Cependant, la prudence est recommandée car des incertitudes politiques et économiques pourraient affecter cette reprise.

Bien que le secteur immobilier semble repartir sur une note positive, cette reprise est encore fragile. La conjonction d’une offre encore importante, de taux en baisse et d’une demande accrue pourrait rendre 2025 plus stable pour le marché. Cependant, il est essentiel de rester vigilant face aux aléas économiques qui pourraient perturber ce nouvel équilibre. La prudence reste de mise pour assurer une reprise durable.

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