Retraite

La gauche parvient à annuler l’augmentation de l’âge de départ à la retraite.

Durant cette semaine, un succès significatif a été remporté par les partis de gauche dans leur effort pour renverser la récente réforme des retraites. L’Assemblée nationale a en effet approuvé des amendements qui altèrent le projet initial, modifiant notamment l’âge officiel de départ à la retraite.

En septembre 2023, la réforme des retraites qui avait prolongé l’âge légal de départ de 62 à 64 ans était entrée en vigueur. Un an plus tard, le Rassemblement national avait introduit une proposition législative pour l’annuler. Défendu par le député Thomas Ménagé, ce projet visait à rétablir l’âge de départ à 62 ans ainsi qu’une durée de cotisation de 42 ans pour obtenir une pension complète.

Cependant, la semaine dernière, le texte présenté par le RN a été dépouillé de ses éléments principaux en commission. La droite, les partisans de Macron, et une fraction de la gauche, ont retiré deux articles essentiels. Ainsi privée de sa substance, la proposition du Rassemblement national a été rejetée lors des débats en Assemblée.

Jeudi, sur le plateau de la Matinale de TF1, Laure Lavalette, députée RN du Var et porte-parole de son groupe à l’Assemblée, a déclaré que son parti soutiendrait la proposition de loi de la France insoumise le 28 novembre, lors de la séance réservée au parti de gauche.

Entre-temps, la gauche a marqué un point. Lundi, des amendements émanant des socialistes, insoumis et communistes ont été adoptés à l’Assemblée. Lors de l’examen du budget de la sécurité sociale, ces amendements de la gauche s’opposaient à la réforme des retraites en annulant le relèvement de l’âge légal de 62 à 64 ans.

178 voix en faveur des amendements contestant la réforme des retraites

Au final, les amendements soutenus par la gauche ont passé avec 178 voix contre 76. « Aujourd’hui marque une étape symbolique », s’est exclamé le député LFI Manuel Bompard, selon La Provence. Avant le vote, Matthias Renault, député RN, avait déjà exprimé sa position claire : « Allons pour le symbole, nous allons voter cet amendement », avait-il affirmé.

Parallèlement, le ministre du Budget a exhorté la gauche à éviter de céder « à la démagogie avec cet amendement », suggérant plutôt de soutenir « ceux qui prennent leurs responsabilités dans cette affaire en réduisant nos déficits publics ». Désormais, l’attention se tourne vers l’examen de la loi LFI également axée sur l’abrogation de la réforme des retraites, prévue le 28 novembre.