À partir du 1ᵉʳ janvier 2024, France Travail a succédé à Pôle emploi. Ce nouveau dispositif vise à améliorer l’accompagnement des chômeurs en France. L’expérimentation de la réforme du Revenu de Solidarité Active (RSA) menée depuis plusieurs mois semble concluante, d’après France Travail.
- À ce jour, 47 départements participent au test du RSA sans conditions avant une adoption nationale prévue le 1ᵉʳ janvier 2025
- D’après France Travail, « environ 55 000 bénéficiaires du RSA ont profité de cet accompagnement » renforcé, avec presque « 92 % de satisfaction »
- L’institution affirme que grâce à cette réforme, le taux de retour à l’emploi a atteint 42 % au bout de six mois, grimpant à 54 % après un an
« Le RSA garantit un revenu minimal aux personnes sans ressources, variable en fonction de la taille du foyer. L’accès au RSA est soumis à certaines conditions et s’adresse aux adultes d’au moins 25 ans, ainsi qu’aux jeunes actifs âgés de 18 à 24 ans, s’ils sont parents isolés ou justifient d’une certaine durée de travail », indique le service public.
Pour optimiser le soutien aux demandeurs d’emploi, le gouvernement a entrepris de tester une exigence de 15 heures d’activité hebdomadaire pour bénéficier du RSA. Actuellement, 47 départements participent à cette phase pilote, antichambre d’une application générale prévue au 1ᵉʳ janvier 2025.
Alors que l’extension nationale de la réforme du RSA approche, France Travail a publié un premier rapport sur l’expérimentation. Au total, « environ 55 000 bénéficiaires du RSA ont déjà profité de cet accompagnement » bonifié, dont « 92 % se déclarent satisfaits », a précisé le directeur de France Travail, Thibault Guilluy, lors d’une interview à France Info.
« Les résultats sont probants : après six mois, le retour à l’emploi atteint 42 %, et en douze mois, il s’élève à 54 % », s’est réjoui Thibault Guilluy, expliquant que la réforme du RSA est, selon lui, bénéfique tant pour les allocataires que pour les entreprises.
Les inquiétudes des associations face à la généralisation du RSA sous conditions
Testée dans 47 départements, la réforme devrait être étendue à tout le pays à partir du 1ᵉʳ janvier 2025. Toutefois, les associations s’inquiètent de cette mesure. Le 14 octobre dernier, le Secours catholique a publié un rapport listant les « dérives » potentielles d’une telle réforme.
Les associations craignent que la généralisation du RSA conditionné n’entraîne un « glissement vers le travail gratuit ». Appuyées par le syndicat FSU, Emmaüs, la Fondation Abbé Pierre, et la Ligue des droits de l’Homme, elles estiment que l’exigence de 15 heures d’activité hebdomadaire éloigne les demandeurs d’emploi de leur « projet d’insertion ».
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