Retraite

Le départ à la retraite ne sera étendu que de six mois en réalité

En septembre 2023, l’administration précédente a validé la réforme des retraites en activant l’article 49-3. Cette décision vise à repousser l’âge de la retraite de 62 à 64 ans. Pourtant, une étude récente de Drees révèle que l’ajustement réel ne serait que de six mois.

Résumé :

  • La réforme des retraites, adoptée l’an passé, cherche à faire passer l’âge minimal de départ de 62 à 64 ans
  • Selon une publication de Drees, depuis 2010, l’âge moyen de départ a crû de deux ans et deux mois
  • Prochainement, cet âge devrait croître de six mois, atteignant une moyenne de 63 ans et deux mois

Après l’échec de la proposition législative du Rassemblement National, l’attention se tourne désormais vers La France Insoumise. Le parti de Jean-Luc Mélenchon prévoit de proposer l’abrogation de la réforme récente durant sa session parlementaire en novembre. Le Rassemblement National a déclaré son soutien à cette proposition de LFI.

Adoptée l’année dernière, cette réforme entend élever l’âge légal de départ de la retraite de 62 à 64 ans. La Drees, dans une étude récente, souligne que depuis 2010, l’âge moyen de départ s’est accru de deux ans et deux mois, atteignant 62 ans et huit mois en 2022. Cet âge devrait bientôt avancer de six mois, passant à 63 ans et deux mois.

Comparaison des réformes des retraites de 2023 et 2010

La réforme actuelle ambitionne d’augmenter de deux ans l’âge de départ à la retraite. Toutefois, Drees indique qu’elle aura un impact moindre comparé à celle de 2010 qui avait modifié l’âge sans décote de 65 à 67 ans. Actuellement, cet âge sans décote reste inchangé.

Les projets d’abrogation proposés par le Rassemblement National et La France Insoumise ciblent un retour à l’âge de départ à 62 ans. Par ailleurs, une analyse de Drees s’intéresse au montant moyen des pensions, qui était en 2022 de 1 623 euros brut, soit 1 512 euros net. Les inégalités persistent néanmoins entre hommes et femmes : les pensions des femmes sont inférieures de 38 % à celles des hommes selon l’étude.