Après une hausse considérable ces dernières années, les taux des prêts immobiliers diminuent continuellement depuis quelques mois. Avec la diminution de l’inflation, les futurs acheteurs peuvent désormais saisir l’occasion d’emprunter à des taux intéressants.
Depuis la fin de l’été, l’inflation chute plus rapidement que prévu. « Une baisse à 1,7 % en septembre, plus marquée que ce qui était anticipé. Les prévisions actuelles du marché sont toujours en dessous de notre estimation de septembre ; et après de potentielles remontées mensuelles passagères, nous devrions atteindre notre objectif de 2 % plus tôt que prévu en 2025 », a déclaré François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France.
Avec la décrue de l’inflation, les taux directeurs de la Banque centrale européenne diminuent également. Après les réductions de juin et septembre, la BCE a annoncé, jeudi, une nouvelle diminution de 0,25 % de ses taux. Parallèlement, le taux de référence pour les prêts immobiliers fixes (OAT) a aussi baissé, en raison de la réduction de l’inflation. En juillet, il s’élevait à 3,54 % et maintenant, en octobre, il est descendu à 2,9 %.
« Les banques bénéficient désormais de meilleures conditions pour accorder des crédits à des taux avantageux, d’autant plus que le retour de la concurrence entre les établissements joue pleinement », a expliqué Caroline Arnould, directrice générale du courtier Cafpi, au Particulier du Figaro. Ainsi, pour les personnes cherchant à acquérir un bien, la diminution nette de l’inflation est une très bonne nouvelle. Par exemple, pour les crédits sur 15 ans, les taux ont connu une baisse significative en un an.
Prêts immobiliers avec des taux aussi bas que 3,10 % sur 20 ans
« Chez Artémis Courtage, les taux moyens sont d’environ 3,50 % sur 20 ans, mais ils peuvent être négociés à 3,10 ou 3,15 % pour les demandes avec un excellent profil », a précisé Ludovic Huzieux, cofondateur de la société. À l’automne 2023, ces taux dépassaient les 4 %. Actuellement, pour un prêt de 10 ans, un bon dossier peut être financé avec un taux ne dépassant pas les 3 %.
Grâce à la chute des taux, les conditions pour obtenir un crédit immobilier se sont améliorées, ce qui est bénéfique pour les primo-accédants, qui forment une grande partie des emprunteurs. « Un quart des dossiers sont redevenus finançables en respectant le seuil des 35 % des revenus nets du ménage, en seulement un an ! » a partagé Maël Bernier, porte-parole du courtier Meilleurtaux.
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