Lyon et Bordeaux dominent le classement

L’ascension des taux d’intérêt pour les crédits immobiliers a marqué un ralentissement notable des ventes de biens résidentiels en France. Cette baisse de la demande a entraîné une chute importante des prix des logements anciens, particulièrement dans les métropoles.

D’après les données de L’Observatoire des prix de l’immobilier et IAD, rapportées par Capital, les prix ont décliné de 4,1%. Ce recul concerne les 16 plus grandes villes françaises, qui ont toutes observé une diminution marquée de la valeur de leurs appartements. Toutefois, chaque ville connaît une situation différente. Lyon, en tête du classement, affiche une réduction de 9%, suivie de Bordeaux avec 7,5% et Reims avec 7,2%. Paris, la capitale, a également enregistré une baisse de 6,4%. Des villes comme Rennes (-1,6%), Strasbourg (-1,5%) et Toulon (-0,9%) subissent des baisses moins prononcées.

Concernant les prix moyens des appartements, Paris demeure la ville la plus chère avec un prix moyen de 10 440 euros. À Lyon, ce prix descend à 4 860 euros, à Nice à 4 768 euros, et à Marseille il s’établit à 3 559 euros. Parmi les villes où les prix sont plus abordables, on retrouve Grenoble à 2 743 euros et Saint-Étienne à 1 611 euros.

Une reprise des ventes immobilières en 2025 ?

Les experts en immobilier constatent un retournement de tendance depuis mars, grâce à la baisse des taux d’intérêt des crédits immobiliers qui encourage les acheteurs à franchir le pas. Selon Se Loger et Meilleurs Agents, le volume des transactions immobilières pourrait passer de 700 000 en 2024 à plus de 900 000 en 2025. Michel Mouillart, porte-parole du baromètre LPI, indique que les transactions immobilières ont bondi de 7,6% entre mars et juin. « Au cours des trois derniers mois, les prix ont même augmenté de 1,6%. Cette hausse des prix s’accentue dans les provinces et la plupart des grandes villes depuis le début du printemps », a-t-il expliqué à Capital.

Il est pertinent de noter que la tendance baissière des taux de crédit immobilier se poursuit, renforçant l’hypothèse d’une hausse des prix des appartements en 2025. Les barèmes tarifaires des banques pour septembre montrent une réduction des taux allant de 0,05% à 0,3% par rapport à août. Michel Mouillart, de l’Observatoire du Crédit logement, prévoit que les taux atteindront 3% d’ici la fin de l’année.