Consommation

Stellantis promet de compenser ses clients en Europe.

En réaction à une situation critique concernant les soucis techniques rencontrés avec les systèmes AdBlue sur ses véhicules diesel, Stellantis a choisi de compenser les propriétaires de voitures à travers l’Europe. Ce problème majeur, qui impacte les modèles fabriqués de 2014 à 2020 par les marques Peugeot, Citroën, DS Automobiles et Opel, a entraîné des frais de réparation élevés pour des milliers de clients, suscitant une vague d’indignation.

Une couverture élargie pour les conducteurs

Le liquide AdBlue, qui sert à diminuer les émissions polluantes, a provoqué de fréquentes pannes liées à sa cristallisation. Ces problèmes, exacerbés par des conditions météo extrêmes ou une utilisation limitée des voitures, ont entraîné des réparations avec un coût moyen de 1 000 euros, voire plus.

Pour y remédier, Stellantis a mis en place une politique de compensation valable dans 29 pays européens, dont la France. Le soutien financier couvrira intégralement les véhicules de moins de cinq ans et ayant roulé moins de 150 000 km. Pour les véhicules plus anciens, jusqu’à huit ans et 210 000 km, la compensation sera proportionnelle à l’âge et au kilométrage.

Les conducteurs pourront accéder au programme de compensation via une plateforme dédiée, lancée mi-janvier 2025. Les propriétaires pourront soumettre leurs demandes pour un remboursement des dépenses ou bénéficier d’une réparation gratuite.

Une pression des groupes de consommateurs et des instances européennes sur Stellantis

Cette initiative découle de la pression croissante exercée par des associations de consommateurs comme UFC-Que Choisir et des autorités européennes. Avec plus de 7 000 plaintes recueillies, l’association a joué un rôle majeur en alertant la Direction générale de la concurrence et la Commission européenne.

Ces dernières ont réclamé à Stellantis une solution uniforme pour tous les consommateurs européens, mettant fin aux disparités observées, notamment en Italie où les premières compensations ont été accordées. La présidente de l’UFC-Que Choisir, Marie-Amandine Stévenin, a salué cette avancée, condamnant la « politique de l’autruche » des constructeurs face à un problème bien connu.

Stellantis doit également assurer le respect de ses engagements sous le contrôle des autorités européennes de protection des consommateurs. En cas de manquement, des mesures coercitives pourraient être imposées. Pour les consommateurs, cette compensation représente un pas vers une meilleure appréciation de leurs droits face aux défaillances techniques des constructeurs automobiles.

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