Un cafouillage administratif a plongé une Charentaise-Maritime handicapée dans une impasse critique. Incorrectement accusée de fraude par la Sécurité sociale, elle se retrouve privée de ses aides et contrainte à un remboursement de 15 000 euros, bien qu’elle soit dans l’incapacité de travailler depuis un quart de siècle.
Sylvie, âgée de 56 ans, habite à Saint-Georges-du-Bois, Charente-Maritime, et traverse une épreuve difficile depuis 2021. À la suite d’une rupture d’anévrisme accompagnée de plusieurs AVC ayant eu lieu il y a 25 ans, elle ne peut plus exercer un emploi. L’allocation adulte handicapé (AAH), représentant 900 euros mensuels, constitue sa seule source de revenus.
Un jour, elle reçoit deux lettres de la Sécurité sociale : l’une lui demande 700 euros pour une prétendue erreur administrative, l’autre l’accuse de fraude et exige 15 000 euros de remboursement. La justification avancée est que Sylvie serait salariée dans une entreprise de ménage dans les Hauts-de-France, une région où elle n’a pourtant jamais mis les pieds pour travailler.
Une confusion tenace
Il se trouve que le frère de Sylvie a été employé dans cette société il y a 40 ans, ce qui pourrait expliquer la méprise. Bien qu’elle fournisse des preuves illustrant qu’elle n’a jamais travaillé pour cette entreprise, la Sécurité sociale campe sur ses positions.
Son époux, retraité depuis 2017, est également faussement accusé de collaborer avec une association d’aide à domicile dans la même région. Face à cette situation ubuesque, Sylvie invite les autorités à constater sa réalité à son domicile, mais aucune vérification n’est effectuée.
Sylvie voit son allocation adulte handicapé partiellement amputée
Pour se faire entendre, Sylvie multiplie les actions : elle écrit à des élus, alerte la presse et contacte même l’Élysée. En janvier 2024, son montant réclamé est réduit à 5 000 euros, mais ce geste reste insuffisant. Entre-temps, l’assurance maladie prélève près de 400 euros sur ses versements et restreint son accès aux soins dentaires.
Après trois années de lutte, une solution semble poindre. Un cadre de l’Assurance maladie a récemment informé que le problème des 15 000 euros était écarté. Néanmoins, Sylvie attend toujours des preuves tangibles de l’annulation de sa dette et la levée des sanctions pesant sur ses droits sociaux.
Cette situation met en lumière les dangers des failles bureaucratiques et les graves répercussions des erreurs sur les personnes vulnérables. Elle illustre l’importance d’un traitement empreint d’humanité et de rigueur des dossiers, afin d’éviter que des individus fragiles ne se retrouvent confrontés à de telles situations injustes.
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