La modernisation énergétique des habitations énergivores devient une nécessité pressante pour bon nombre de propriétaires. Les restrictions sur la location des logements classés G forcent les bailleurs à entreprendre des rénovations coûteuses pour se conformer aux nouvelles règles.
Depuis janvier 2025, les propriétés classées G selon le DPE sont interdites à la location sauf si elles subissent des travaux d’amélioration. Cette règle est déjà en vigueur depuis 2023 pour les biens extrêmement énergivores, ceux consommant plus de 450 kWh/m², appelés G+. Cette initiative vise à protéger les locataires des factures énergétiques démesurées et à diminuer les émissions de CO2. Les habitations classées F ne pourront plus être louées à partir de 2028, et celles marquées E suivront en 2034.
Estimations financières pour une rénovation énergétique
D’après la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim), rénover un logement classé G requiert environ 40 000 euros. Ce chiffre peut atteindre jusqu’à 125 000 euros pour les maisons individuelles, selon l’ampleur des travaux nécessaires, tels que l’isolation, la mise à jour des systèmes de chauffage, ou l’intégration d’installations modernes.
L’adaptation aux normes des quelque 337 000 maisons classées G en France aurait un coût global d’environ 13,5 milliards d’euros. Pour les immeubles en copropriété, les dépenses varient selon la taille et la conception des bâtiments. Remettre en conformité l’ensemble des logements classés G, y compris maisons et appartements, coûterait autour de 43 milliards d’euros, et il faudrait compter 100 milliards d’euros pour inclure également les logements classés F.
La loi Climat et résilience, adoptée en 2021, dicte un calendrier strict pour éradiquer progressivement les passoires thermiques du marché locatif. Dès 2025, la location sera interdite pour tout nouveau bail concernant les logements classés G. Pour les baux en cours, l’interdiction sera appliquée dès leur renouvellement. Les propriétaires doivent donc prévoir ces échéances pour éviter de voir leurs biens devenir impossibles à louer.
Les aides pour atténuer le coût élevé
Pour compenser les frais importants, des soutiens financiers, comme MaPrimeRénov’ ou les certificats d’économies d’énergie (CEE), sont proposés pour réduire le montant des travaux. Cependant, ces aides, bien que précieuses, ne couvrent qu’une partie des coûts, laissant souvent un reste à charge conséquent pour les propriétaires.
La transformation énergétique des habitations classées G est cruciale pour atteindre les ambitions climatiques de la France. Si les coûts financiers peuvent être un frein pour certains bailleurs, les gains à long terme sur les plans énergétique, confort des locataires et valorisation des biens justifient ces efforts. La question est de savoir si ces mesures suffiront à changer radicalement le parc immobilier français.
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