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Voici pourquoi 36 % des personnes éligibles ne demandent pas cette aide

Le RSA, proposé par la CAF, est une aide cruciale en France, aidant chaque année des millions de foyers à faire face aux difficultés financières croissantes.

Selon le Secours Catholique, 36 % des personnes pouvant prétendre au RSA ne demandent pas cette aide, pour différentes raisons. Daniel Verger, responsable au Secours Catholique des questions liées aux revenus, à l’emploi et aux prestations sociales, a expliqué à Merci pour l’info que le taux de non-recours augmente. De 26 % en 2010, ce taux a atteint 36 % en 2023.

Parmi les obstacles principaux figurent le manque de savoir-faire numérique, expliqua-t-il, car de nombreux bénéficiaires potentiels restent perplexes face à la numérisation des démarches. Ceci les conduit souvent à se retrouver « seuls face à leur ordinateur ou smartphone, peinant à remplir les formulaires en ligne ».

Même lorsque certains réussissent à compléter leur dossier, l’absence de certains documents peut mener à un refus. En outre, le Secours Catholique remarque que le taux de non-recours a grimpé de 10,8 % dans les départements testant le RSA assorti de 15 heures d’activité hebdomadaire obligatoire. Cette initiative semble décourager particulièrement les moins de 40 ans, hommes célibataires, et pères isolés.

Solidarité à la source : une approche prometteuse pour le RSA ?

Pour limiter le non-recours aux allocations comme le RSA, le président Emmanuel Macron a introduit le concept de solidarité à la source. Ce dispositif simplifie la procédure en préremplissant les demandes, laissant ainsi aux allocataires le soin de vérifier et valider leurs informations pour les aides sociales. Une application généralisée de ce processus pourrait réduire ces non-recours.

Néanmoins, selon Daniel Verger, un appui humain est indispensable. Il préconise le déploiement d’agents de la CAF pour assister les bénéficiaires dans la vérification des formulaires et l’ajout des documents requis. Ces agents seraient également en charge d’informer sur les montants et les dates du versement, instaurant ainsi un climat de confiance et répondant aux interrogations des potentiels bénéficiaires.