La situation économique en France pourrait se compliquer : les tarifs vont-ils grandement augmenter et impacter négativement le pouvoir d’achat ? Lors de son passage à la matinale de RMC le 10 janvier 2025, Dominique Schelcher, président de Coopérative U, a exprimé son inquiétude concernant les discussions tarifaires en cours entre les industries agroalimentaires et les grandes chaînes de distribution. Certaines compagnies espèrent des augmentations de prix dépassant les 8 %, ce qui suscite l’inquiétude dans le secteur.
Vers des demandes de tarifs exorbitants
Les affirmations de Thierry Cotillard, à la tête du groupe Les Mousquetaires, évoquées sur Franceinfo la veille, ont été confirmées par Dominique Schelcher. Il a qualifié les demandes d’augmentation de prix allant de « 6 à 7 %, voire jusqu’à 8 % » d’irréalistes. Le dirigeant de Coopérative U a expliqué : « Nous recevons effectivement des demandes d’augmentation. Les petites et moyennes entreprises se montrent raisonnables avec des hausses autour de 3 %, mais certaines grandes entreprises, par contre, exigent jusqu’à 8 %. Une multinationale, que je ne nommerai pas, a même demandé une majoration à deux chiffres ».
Il s’est interrogé sur la raison d’être de ces requêtes, soulignant que certains coûts, comme ceux liés au sucre, au blé et aux huiles, sont en baisse : « Cela nous échappe. Bien sûr, des ingrédients tels que le café continuent de subir des pressions, mais d’autres voient leurs tarifs diminuer », a-t-il précisé.
Conséquences directes sur le comportement des consommateurs et le pouvoir d’achat
Ces augmentation tarifaires interviennent alors que la consommation continue de se contracter en raison de l’inflation et de la diminution du pouvoir d’achat. Dominique Schelcher a mis en avant la gravité de la situation, déclarant : « Ce que nous avons observé l’an passé avec une baisse de consommation s’enracine durablement. C’est le choc inflationniste le plus intense depuis 40 ans, et il ne se résorbera pas en quelques mois. ». Selon lui, les consommateurs français privilégient de plus en plus l’essentiel. « Les foyers peinent toujours à surmonter ce choc. Ils se concentrent plus que jamais sur l’essentiel. Les achats dits ‘plaisir’ se raréfient », souligne-t-il.
Les choix révélateurs des festivités de fin d’année
Pour illustrer cette prudence, il a mentionné les divers choix des consommateurs durant les festivités de fin d’année. « Ce Noël, la raclette a été préférée à la volaille de qualité. Nous n’avons jamais vendu autant de plateaux de raclette. C’est un plaisir abordable. Toutefois, les ventes de fruits de mer ont chuté », a-t-il observé. Cette situation démontre aussi la baisse du pouvoir d’achat des Français.
Face à cet état de fait, Dominique Schelcher prône une responsabilisation accrue des grandes industries dans les discussions tarifaires, celles-ci se poursuivant jusqu’au 1ᵉʳ mars. Selon lui, ces augmentations déraisonnables pourraient intensifier la baisse de la consommation, mettant en difficulté aussi bien les ménages que les distributeurs. Les négociations annuelles s’annoncent délicates, alors que l’effet de l’inflation se fait toujours lourdement sentir dans la vie quotidienne des Français.
Une opinion à partager ? Commentez ici
Vous appréciez nos articles ? Inscrivez-vous à notre newsletter gratuite pour recevoir des articles passionnants, des contenus exclusifs et les dernières mises à jour.
Michel-Édouard Leclerc parle d’un flou législatif désavantageant les consommateurs.
Comment obtenir le montant maximum ?
Le président du Sénat rejette toute suspension ou abrogation
Les paiements des subventions pour rénovation sont suspendus en raison du manque de budget 2025
Comment bénéficier des 570 euros mensuels d’aide de France Travail en 2025 ?
En route vers un prêt à taux zéro pour tous les types de logements ?
François Bayrou relance la réforme des retraites sans « totem ni tabou, y compris sur l’âge de la retraite à 64 ans ».
En route pour étendre le dispositif dans les grandes surfaces