Une étude révélatrice, publiée le 15 janvier 2025 par Foodwatch, association de protection des consommateurs, attire l’attention. Elle met en évidence que les produits alimentaires économiques proposés en supermarché contiennent généralement davantage de sucre que leurs versions plus onéreuses. Ce constat soulève des inquiétudes parmi les consommateurs disposant de ressources financières limitées.
Un constat clair : un prix bas rime souvent avec une teneur en sucre élevée
L’analyse s’est penchée sur douze familles de produits aisément comparables, tels que les conserves de petits pois, les mayonnaises ou encore les pizzas. Au total, Foodwatch a étudié plus de 400 produits, en se basant sur leur taux de sucre et niveau de prix respectif.
Les résultats dénotent une disparité notable. Par exemple, les conserves de petits pois les moins chères affichent en moyenne 3,88 g de sucre pour 100 g, contre 2,72 g pour celles plus coûteuses. Les écarts sont plus saisissants pour les mayonnaises, les versions à bas prix renfermant 3,44 g de sucre pour 100 g, comparativement à 0,67 g dans les options haut de gamme.
D’autres catégories telles que les guacamoles et les cordons bleus présentent des différences similaires. Bien que souvent perçus comme peu sucrés, ces produits abordables dissimulent fréquemment des sucres ajoutés en quantité importante.
Une offre alimentaire jugée discriminante
Audrey Morice, chef de campagne chez Foodwatch, critique cette situation, la qualifiant de « biaisée et discriminante ». Elle souligne que les consommateurs au budget restreint sont entravés dans leurs choix nutritionnels. Cela révèle une problématique de santé publique, la surconsommation de sucre touchant particulièrement les classes économiquement fragiles.
Foodwatch met en cause les grandes chaînes de distribution, soulignant que leurs produits de marque adoptent souvent des formulations moins saines. Les articles bon marché, bien que financièrement accessibles, contribuent à une alimentation déséquilibrée.
Initiative de pétition et pourparlers avec le gouvernement
Face à ce problème, Foodwatch a lancé une pétition pour encourager les principaux distributeurs français – Auchan, Carrefour, Intermarché, Leclerc et Coopérative U – à repenser les recettes de leurs produits de marque. Dès ses débuts, cette campagne a recueilli près de 4 000 signatures.
De plus, une rencontre entre Foodwatch et Catherine Vautrin, ministre de la Santé, est programmée pour envisager des solutions. Ce dialogue montre l’engagement des autorités à participer à la régulation des offres alimentaires.
Vers une réforme pour une équité nutritionnelle ?
Foodwatch espère que cette étude initiera un changement dans le secteur de la grande distribution. L’organisation souligne l’importance pour les consommateurs, indépendamment de leur budget, d’accéder à des produits de qualité nutritionnelle identique.
Cette enquête met en lumière une inégalité nutritionnelle inquiétante renforcée par des contraintes économiques. En réajustant leurs recettes et en proposant des produits plus équilibrés, les distributeurs pourraient contribuer à l’amélioration de la santé publique, tout en s’adaptant aux attentes croissantes des consommateurs pour une alimentation plus saine.
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