Leclerc critique le coup de force des grandes marques.

Intensification des discussions entre les géants de la distribution et les fabricants, Michel-Édouard Leclerc s’exprime vivement. Le leader des magasins E.Leclerc critique certaines grandes marques de tenter d’imposer des augmentations tarifaires sans fondement, déclarant que son organisation résistera à de telles pressions.

Michel-Édouard Leclerc souligne que les initiatives prises par les distributeurs commencent à montrer des résultats positifs. Il précise qu’au cours des trois derniers mois, le prix de plus de 3 000 produits a été réduit, tout en admettant que les consommateurs ne verront pas un retour aux prix précédant. Selon lui, certains fabricants réalisent qu’il est crucial de regagner la confiance des clients après une période inflationniste.

Il note cependant que les augmentations imposées par certaines marques ont entraîné une diminution de 6 points de leur part de marché. Pour Michel-Édouard Leclerc, il est essentiel que les fabricants choisissent de tempérer leurs prix au lieu d’insister sur des hausses récurrentes.

Des fabricants critiqués pour leurs tactiques de pression

Tandis que certains fournisseurs collaborent, d’autres refusent de céder aux demandes des distributeurs. Michel-Édouard Leclerc compare ces industriels à Donald Trump, usant d’une stratégie de force. Selon lui, ces sociétés préfèrent arrêter leurs livraisons plutôt que de négocier, espérant imposer leurs conditions aux distributeurs.

Il condamne notamment le fait que certains supermarchés soient obligés de payer davantage pour maintenir leurs produits disponibles, caractérisant cela comme du chantage commercial. Il affirme que cette méthode échouera face aux grandes enseignes, comme E.Leclerc, prêtes à éliminer certaines références si nécessaire, selon BFMTV.

Une confrontation qui perturbe les rayons des supermarchés

Les effets de ce différend se manifestent déjà. Les ruptures de stock observées ces derniers mois dans les commerces seraient directement liées à ces différends. Michel-Édouard Leclerc rappelle que si les distributeurs ont le choix de référencer ou non certaines marques, l’inverse est aussi valable.

Il souligne que certains fabricants préfèrent ne pas approvisionner à un tarif inférieur à ce qu’ils demandent. Cette situation pourrait modifier l’offre en supermarché, laissant plus de place aux marques distributeurs et aux options plus économiques.

Tout en reconnaissant les tensions actuelles, Michel-Édouard Leclerc se montre optimiste quant à une issue favorable. Il promet que son groupe continuera à pousser pour des réductions tarifaires et espère que les consommateurs verront bientôt une stabilisation, voire une diminution progressive des prix de certains articles.

Les prochaines semaines seront cruciales pour déterminer si cette confrontation aboutira à une solution équilibrée ou si le désaccord entre fabricants et distributeurs entraînera de nouvelles hausses de prix pour les consommateurs en 2025.

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