Immobilier

la diminution du financement de MaPrimeRénov’ suscite l’inquiétude des professionnels du bâtiment

Les artisans du bâtiment s’insurgent suite à la diminution de 768 millions d’euros attribués à MaPrimeRénov’ pour 2025. Déjà impactés par un contexte économique tendu, ils considèrent cette décision comme une menace supplémentaire pour leur secteur et les ambitions climatiques de la France.

Le financement crucial de MaPrimeRénov’, destiné à faciliter la rénovation énergétique des habitations, connaît une forte contraction, passant de 4 milliards à 2,3 milliards d’euros en quelques années. Ce choix intervient en plein cœur d’une crise sévère dans le secteur du bâtiment. En 2024, une baisse de 3,9 % de l’activité générale a été observée, avec des reculs marqués dans la construction neuve (-8,5 %) et les rénovations (-1 %).

Malgré des signes optimistes, comme des baisses de taux d’intérêt et une inflation à la baisse, le marché reste déprimé pour les artisans. La Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) indique que plus de 14 700 entreprises ont déposé le bilan en 2024, entraînant la perte de 21 200 emplois.

Une politique controversée

Jean-Christophe Repon, président de la Capeb, exprime son indignation face à la réduction de MaPrimeRénov’, qualifiant le geste d’« erreur politique inexcusable » via Boursorama. Il critique un choix stratégique inadapté, qui favorise la construction neuve au détriment de la rénovation, défi crucial dans le contexte climatique actuel.

Cette baisse de budget est interprétée comme le signe d’une approche purement financière de la transition énergétique. Les artisans, surtout ceux dirigés par des petites entreprises, dénoncent ces décisions défavorables pour les TPE et PME, soulignant une « disparition progressive de l’artisanat ».

Impact de la baisse de budget de MaPrimeRénov’

La réduction des subventions pourrait freiner l’élimination des passoires thermiques et l’amélioration de l’efficacité énergétique des logements, deux objectifs essentiels contre le changement climatique. Jean-Christophe Repon alerte sur un désengagement potentiel des artisans, pourtant moteurs de la transition énergétique. « Le gouvernement aborde la rénovation uniquement sous un angle budgétaire », a-t-il commenté, en exprimant « le sentiment que les choix nuisent constamment aux petites et moyennes entreprises », rapporté par Boursorama.

Les carnets de commandes restent autour de 72 jours, une durée insuffisante pour envisager une véritable reprise en 2025. L’incertitude politique, combinée aux décisions budgétaires confuses, nourrit un climat d’attente et de méfiance. Les artisans demandent des actions concrètes pour assurer une transition énergétique juste et pour soutenir les petites entreprises du bâtiment.

Alors que les réductions budgétaires offrent des économies immédiates, elles pourraient approfondir les difficultés du secteur et compromettre les objectifs écologiques de la France. Seule une approche ambitieuse et cohérente pourrait concilier avancées économiques et transition écologique.

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