En 2025, les différences entre les retraites des femmes et des hommes restent un sujet majeur de préoccupation, avec un écart de 43% rapporté par la DREES. Ces disparités, qui perdurent malgré plusieurs réformes et dispositifs de compensation, trouvent leur origine dans les inégalités salariales et les interruptions de carrière, souvent liées aux responsabilités familiales et aux choix de vie.
Les écarts de revenus entre les sexes jouent un rôle significatif dans les inégalités de retraite. Les femmes, en moyenne, touchent 14,9 % de moins que les hommes pour un travail à temps plein, et cet écart grimpe à 23,5 % dans le secteur privé. Sur la durée d’une carrière, ces différences affectent directement le montant final des pensions, notamment dans le régime général, basé sur la moyenne des 25 meilleures années de salaire.
De plus, les interruptions de carrière, souvent nécessaires pour s’occuper des enfants ou des proches dépendants, accentuent ces inégalités. Ces interruptions, qu’elles soient sous forme de cessation temporaire ou de travail à temps partiel, réduisent la durée d’assurance cumulée et le nombre de points dans les régimes à points, impactant directement le total des pensions.
Des mesures compensatoires encore limitées pour diminuer les écarts
Des dispositifs, comme l’augmentation de la durée d’assurance pour enfant, ont été introduits pour pallier ces inégalités. Néanmoins, ces aides ne parviennent pas à résoudre tous les problèmes. Par exemple, certaines femmes divorcées ou dans des situations de famille complexes ne peuvent pas toujours bénéficier de ces mesures.
Illustration typique : les mères qui, ne disposant pas d’informations sur le père de leurs enfants, ne peuvent demander ces majorations, comme le souligne cipav-retraite.fr. Ces critères stricts et parfois peu adaptés désavantagent injustement de nombreuses femmes. Même après les ajustements de la réforme des retraites de 2023, ces dispositifs n’ont pas su combler un fossé aussi enraciné.
Un nécessaire ajustement des politiques publiques
Pour réduire ces inégalités de manière durable, il est indispensable d’en traiter les causes profondes. Cela implique une lutte renforcée contre les différences salariales, ainsi qu’une meilleure prise en compte des périodes consacrées aux tâches familiales. Des solutions pourraient inclure une valorisation renforcée des congés parentaux ou une révision des critères d’éligibilité pour les aides compensatoires, afin de les rendre plus accessibles.
De plus, diffuser l’information et former les femmes sur leurs droits à la retraite, ainsi que leur faciliter l’accès à des outils de planification financière, pourrait contribuer à réduire ces écarts sur le long terme.
Ce problème dépasse la pure dimension financière : il s’agit d’assurer une retraite équitable pour toutes, en mettant en lumière des parcours souvent marqués par des sacrifices personnels et professionnels. En agissant sur les carrières actives et les systèmes de retraite, on peut viser la création d’un système plus juste pour les générations futures.
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