Bien connus pour leur offre de hard-discount en France, Lidl et Aldi ont depuis pris un nouveau cap. C’est donc dans ce contexte que Carrefour a profité de l’opportunité pour inaugurer le premier magasin super hard discount sous la bannière Atacadão.
Après son succès au Brésil, le concept Atacadão a été lancé la semaine dernière à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. Ce nouveau format de magasin, une combinaison entre un hypermarché classique et un entrepôt, propose une vaste gamme de produits. Cependant, le nombre de références est significativement réduit comparé aux autres magasins Carrefour.
Le fonctionnement de cette nouvelle enseigne est simple: plus la quantité achetée est grande, plus les prix sont bas. Carrefour promet en moyenne des tarifs 10 à 15% inférieurs à ceux des supermarchés traditionnels. Le géant de la distribution se donne une année pour évaluer le succès de ce modèle en France.
Jean Viard, sociologue, estime que ce modèle a du potentiel car « la manière dont nous consommons évolue beaucoup. 70 % d’entre nous ont commandé quelque chose en ligne la semaine passée, et les livraisons sont en forte hausse. C’est une tendance majeure. Par ailleurs, nous souhaitons de plus en plus acheter local, même si ce n’est pas toujours le cas ici, et enfin, nous cherchons à dépenser moins pour nos achats », a-t-il expliqué à France Info.
En ce qui concerne la réduction du nombre de références par rapport aux supermarchés traditionnels, Viard souligne que cela ne signifie pas une baisse de qualité. « Au début, on pense que c’est un scandale pour les personnes défavorisées, avec des produits de moindre qualité. Ce n’est pas toujours vrai », assure-t-il.
Le super hard discount : un bénéfice pour tous ?
Au-delà des consommateurs individuels, Carrefour cible également les professionnels avec son nouveau magasin. À Aulnay-sous-Bois, Atacadão ambitionne de réaliser entre 20 % et 30 % de son chiffre d’affaires grâce aux entreprises, restaurateurs, et autres professionnels.
Si ce premier magasin rencontre du succès, Carrefour envisage d’étendre ce concept à d’autres régions de France. Selon Jean Viard, ce type de magasin bénéficie à toutes les couches de la société. « Les bobos adoptent d’autres modes de consommation, et les milieux populaires en tireront également profit, car des produits moins chers bénéficieront à tous », estime-t-il.
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