Immobilier

Apport réduit exigé par les banques : est-ce le moment idéal pour acheter ?

Les établissements bancaires ont récemment relâché leurs exigences concernant l’apport initial pour les crédits immobiliers. Cette mesure offre de nouvelles perspectives aux jeunes acquéreurs et aux foyers à revenu modeste, revitalisant un marché affaibli par la crise et la montée des taux d’intérêt.

Après deux années caractérisées par des intérêts élevés et des critères stricts, les banques ont réévalué leurs attentes face à l’apport des emprunteurs. En 2024, pour les logements neufs, la moyenne de l’apport a diminué de 18,1 % à 16,6 %. Dans le marché de l’ancien, cette réduction est encore plus significative, atteignant 20,7 %, soit une baisse de deux points.

Ce changement survient dans une période de crise immobilière persistante, où les primo-accédants, souvent jeunes et avec une épargne limitée, avaient du mal à se financer. Cette flexibilité montre l’intention des banques de raviver le marché des prêts, fortement touché par l’augmentation des taux depuis 2022.

Avantages pour les jeunes et les foyers modestes

Grâce à ces ajustements, la proportion des emprunteurs de moins de 35 ans est passée à 57,1 % en 2024, contre 51,5 % en 2022. De plus, les ménages gagnant moins de trois SMIC constituent désormais 47,1 % des emprunteurs, contre 41,1 % en 2023.

Ces données indiquent un accès légèrement plus large au crédit immobilier, même si la pression reste forte. Les experts notent que cette tendance a également bénéficié de l’adoucissement des directives du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), spécialement pour les primo-accédants.

Des taux de crédit toujours supérieurs à ceux de 2019

Bien que des progrès aient été réalisés, les taux d’apport personnel demeurent bien au-dessus des niveaux d’avant la crise. Pour le logement ancien, le taux moyen a augmenté de 45,8 % par rapport à 2019. Dans le neuf, l’augmentation est moins marquée, à 19,4 %.

Cette situation résulte de la prudence des banques, soucieuses de limiter les risques dans un climat économique encore instable. Les emprunteurs doivent donc faire preuve de ténacité et être financièrement préparés pour susciter la confiance des prêteurs.

Malgré des seuils d’apport encore élevés, ces réductions représentent un progrès pour les emprunteurs, offrant de nouvelles occasions, notamment pour les jeunes travailleurs et les ménages disposant de revenus modestes qui avaient été écartés du marché ces dernières années. Pour les banques, cette flexibilisation vise également à soutenir un marché immobilier en difficulté et à dynamiser l’économie.

La révision des exigences concernant l’apport initial est une excellente nouvelle pour ceux qui envisagent d’acheter un bien immobilier. Néanmoins, les emprunteurs doivent rester prudents face à des taux d’intérêt qui restent élevés et des conditions qui, bien que plus flexibles, sont toujours rigoureuses. Cette évolution constitue néanmoins un pas positif vers un accès plus inclusif à la propriété.

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